C'est CE moment de l'année, encore une fois. Mais cette fois, c'est différent.
L'humanité a rarement été autant divisée, déchirée. Le camp des "pros", le camp des "antis", peu importe le sujet, peu importe l'endroit sur la planète. Les informations voyagent comme jamais avec une rapidité astronomique, parfois plus vite que la pensée qui les émets (tourner sa langue 7 fois est une coutume qui se perd). Les complots apparaissent vitesse grand-v. "FAKE NEWS" est la nouvelle expression à la mode. Les idioties pullulent autant que le virus prolifère.
Vous voulez savoir c'est quoi le plus grand complot? C'est celui de l'humanité contre l'humanité. Le plus malheureux est que nous en sommes tous conscients sans vouloir le voir ou le croire. Pour venir à bout de la situation globale, il faudrait des changements drastiques et rapides. Mais le changement, ça fait peur et le mot drastique, encore plus. Aussi, changer demande de l'énergie, nécessite une implication majeure et l'être humain, qu'on se le dise, est un être fondamentalement "paresseux". À prendre avec des pincettes ce mot.
Oui, l'humain est paresseux. Une grande partie des inventions et innovations de l'humanité ont eu un but bien précis: rendre la vie plus facile, rendre la vie moins dure, rendre la vie plus douce. La roue par exemple. C'est bien moins éreintant de transporter une charge dans un chariot plutôt qu'à bout de bras! En plus, d'une pierre 2 coups, on peut en transporter plus à la fois donc moins de voyages!
Donc, la paresse fait réfléchir, la paresse fait penser, la paresse fait inventer. Et bien soyons paresseux. En gang. Un gros party de paresseux chacun chez-soi dans son salon. Soyons le comble de la paresse un moment. Usez vos fonds de culottes sur un trône à votre convenance. Pendant ces moments de paresse permise, ne culpabilisez pas. Au contraire! Servez-vous de ces moments pour penser, pour faire une introspection. Rendons encore une fois la paresse utile!
Par contre, pour que l'exercice soit vraiment bénéfique, il faut mettre le foutu JE de côté. JE, ME, MOI, peu importe la langue ou la couleur de cette langue, tout ça, de côté. Il faut penser plus large. Oubliez les régimes de l'esprit, il faut penser plus loin que le bout de notre nez. Ça prend de la pratique, certes, mais en ce moment, l'humanité en général a le temps d'avoir le temps. Arrêtons-nous pour vrai, pas de semblant. Oublions ce qui nous pourrit l'esprit: le JE, l'argent et tous ces autres poids que nous traînons tous collectivement. Je rêve, je sais. Mais rêver fait vouloir, vouloir fait essayer et parfois, essayer c'est pouvoir. Et pouvoir, ça rime avec espoir.
Alors aujourd'hui, au lieu de vous souhaiter "joyeux Noël" ou "joyeuses fêtes", peu importe vos coutumes, votre foi, vos croyances, etc, je vous souhaite "joyeuse humanité". Joyeuse humanité pour le futur de la nation qui regroupe toutes les sous-divisions humaines que nous avons créées, c'est-à-dire notre terre.
Joyeuse humanité tout le monde! Rapetissez vos nombrils, grossissez votre sens communautaire, nourrissez vos coeurs et exercisez vos esprits!
À Go, cure de paresse tout le monde!
GO!